GRAND TOURNOI 6

INTRODUCTION & PROCÉDURE

par Philippe Jossua

Introduction

   

 

Après deux ans de fainéantise bien méritée, voici le sixième épisode de la série à succès des « Grands Tournois ».
Pour me seconder dans cet exercice ô combien périlleux, j’ai fait appel à un jeune apprenti débutant qui ira loin, notre maître à tous, en fait : Olivier Boudot.
Ce choix n’est pas aussi anodin qu’il pourrait en avoir l’air : sa grande connaissance de la norme GSM, des réseaux, et de tous les composants qui constituent la grande chaîne de la téléphonie mobile, ne peuvent qu’éclairer d’une lumière nouvelle, plus technique et rationnelle, le comparatif qui va suivre.
Disons qu’il m’apporte la crédibilité à laquelle j’aspirais : merci Olivier, grâce à ta participation, je vais enfin pouvoir continuer à raconter n’importe quoi…

 

 

 

Comme ses devanciers, ce Grand Tournoi a pour fonction de présenter un comparatif, concernant la sensibilité, des principaux terminaux GSM commercialisés à l’heure actuelle (juillet 2002). Tous les mobiles testés m’appartiennent, et ont été achetés normalement dans le circuit classique de distribution. Ce ne sont pas des prototypes « préparés » spécialement pour l’occasion, ce sont les mêmes que tout un chacun est susceptible d’acquérir à la Fnac du coin.
Par contre, et c’est une des limites de ce comparatif, nous n’avons pu tester en général qu’un seul exemplaire de chaque modèle (je ne vais tout de même pas en acheter 5 de chaque rien que pour vous faire plaisir, hein…), et nous avons pu constater sur quelques mobiles que je possède en double qu’il peut y avoir de grandes différences de comportement entre eux, alors qu’ils devraient être théoriquement identiques.
Cela signifie bien que l’achat d’un mobile relève d’un grand jeu de loterie, et qu’il est NECESSAIRE d’essayer (passer un appel) un mobile en boutique avant de décider de l’acquérir.

 

 

 

Le cadre

   

 

Ce GT a eu lieu chez moi, à 25 kms de Paris, en indoor, dans ma nouvelle cave aménagée à côté de l’ancienne…
Il s’est déroulé quasiment non-stop du samedi 27 juillet 13h au dimanche 28 août 19h.
Ciel dégagé, grosse chaleur (35°).

 

 

   

Procédure

   
 

C’est le point-clé, ce qui donne ou retire toute valeur à un comparatif.
Ce test a été mené « en conditions normales d’utilisation », à l’oreille.
Pas en chambre anéchoïque.
Je n’en suis pas équipé, et je ne crois pas à la fiabilité des résultats des tests menés par certains magazines par ce moyen.
Ce n’est que mon point de vue, et je le partage.

   
 

Le réseau sélectionné a été Orange, c’est le seul sur lequel nous avons pu obtenir une situation idéale, c'est-à-dire un niveau de réception compris dans une fourchette entre -98 et -102 dBm.
En dessous, il devient impossible de passer un appel, au dessus, ce n’est pas assez sélectif pour distinguer une hiérarchie entre les mobiles.
Le canal choisi (le 23) était sur la bande 900 mhz.

 

 

   
 

Voici comment nous avons procédé :

   
 

Olivier se trouvait dans un local technique au sous-sol, réunissant les conditions idéales énoncées ci-dessus. Quant à moi, j’attendais patiemment qu’il m’appelle sur mon TEMS bloqué sur ce même canal 23, mais à -70dBm, confortablement installé dans un moelleux canapé, à mi-chemin entre la piscine et le frigo…
Dur dur, la vie de testeur, je vous le dis.
A chaque appel d’Olivier, je commençais par lire un texte, toujours le même, lu au même rythme, d’une durée de 25 secondes environ. Olivier enchaînait ensuite (à moins que la communication ait été coupée entre temps) en lisant à son tour un texte de durée équivalente au mien, en se déplaçant au même rythme à chaque fois, de manière à faire face aux légères différences de niveau de réception au sein du local où il se trouvait.

   
 

Cela nous permettait d’évaluer, à l’oreille, la qualité de ce que nous entendions, en guettant les distorsions de voix, les micro-coupures, pas forcément micro, d’ailleurs…
Tout à fait normalement, d’une manière générale, la qualité de ce qu’Olivier entendait (en réception) était bien meilleure que ce qui m’était proposé à l’écoute (émission), du fait de nos emplacements respectifs.

   
 

Olivier tenait à sa disposition la totalité des mobiles à tester, et il m’appelait sans forcément me dire avec lequel, ce qui me laissait sans préjugés aucun, à l’heure de juger de la qualité de ce que j’entendais.
C’est vrai, des fois que j’eusse eu envie de favoriser mes chouchous, hein…

   
 

Pour laisser le moins de place possible au hasard, inhérent à ce genre de tests, nous avons multiplié les prises de mesures pour un même mobile, consécutivement ou non.
Vérifications et recoupements ont constitué notre principale préoccupation du week-end.
En cas de doute, et il y en a eu, je peux vous l’assurer, nous recommencions encore et encore, jusqu’à ce que se dégage finalement une véritable hiérarchie.

   
 

Pour chaque mobile, je tenais à ma disposition une feuille sur laquelle je marquais mes notes, échelonnées de 0 à 5 :

     
  0

Coupure avant la fin de la communication, quelle que soit la qualité de ce que j’avais entendu avant cette coupure. Dans mon cas (sensibilité en émission), tous les mobiles ayant coupé avant la fin proposaient une qualité d’appel déplorable, incompréhensible, voire inaudible.

     
  1

Très mauvaise qualité de comm. A peine quelques mots compris ici ou là, distorsions, voix hachurée, très nombreuses coupures (dans l’audition, pas de la comm.). Compréhension globale du texte lu : nulle.

     
  2

Médiocre qualité de comm. Quelques bouts de phrases deviennent compréhensibles, mais pas le sens du texte dans son intégralité. Nombreuses coupures et hachures, selon les endroits critiques que traverse Olivier, puisque il lit son texte en se déplaçant toujours de la même manière.

     
  3

Qualité moyenne. Je comprends à peu près de quoi me parle Olivier, mais je dois encore deviner et faire appel à mon intuition pour comprendre certains bouts de phrase.

     
  4

Qualité jugée bonne. Ou plutôt correcte, serais-je tenté d’écrire, vu les conditions extrêmement limites dans lesquelles se déroulent ce test question niveau de réception.
Compréhension de tous les mots du texte lu par Olivier, même s’il reste quelques micro-coupures et distorsions de la voix, parfois robotisée.

     
  5

Rendu parfait. Quelques rares mobiles l’ont atteint (devinez lesquels ?...), la note suprême a été atteinte une fois en émission (moi), et deux fois en réception (Olivier).

     
 

Nous nous sommes autorisé à affiner encore ces notes par des – et des +.

     

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