GRAND TOURNOI 6
CLASSEMENT
par Olivier Boudot |
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Voici donc le
classement : |
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E
La liste sans conteste la plus facile à établir : Celle des
Daubes, avec une majuscule s'iouplait, car ils ont
systématiquement "coupé" lors de chaque test (je rappelle que
les mobiles, et notamment les plus mauvais, ont été testés
plusieurs fois, afin de leur laisser leur chance). Néanmoins,
certains ayant coupé avant d'autres, ou bien encore ayant été
capables de "sortir" un son intelligible avant coupure, il est
encore possible d'effectuer "le classement de la médiocrité". |
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Commençons par le pire de tous, le bon dernier, j'ai nommé la
fine fleur de la nullité, l'empereur de la Dauberie, l'obscur
Sendo
D800. Ce n'est pas difficile : Même en sortant du
local de test pour tenter d'entendre ce que me disait Philippe
depuis le rez-de-chaussée, je n'arrivais pas à distinguer un
seul gargouillis (pas plus que Philippe de son côté,
d'ailleurs, n'entendait le moindre son de ma provenance),
pendant les "longues" trois à quatre secondes précédant
l'inévitable plantage… Déjà que l'établissement de l'appel
avait été laborieux (j'avais dû m'y reprendre à trois ou
quatre reprises pour qu'il daigne lancer l'appel, et je ne
vous parle même pas de l'inscription sur le réseau)… Bref, à
la trappe. Il n'est certes pas connu ni très répandu, ce Sendo,
mais ce n'est que justice. |
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Tout de suite derrière, vient un beau tir groupé de mobiles
tout aussi exotiques qui, pour la plupart, sont des objets du
luxe dont le prix (scandaleusement élevé) est inversement
proportionnel aux performances, à l'image du minuscule
SEWON
SG-2000, sans doute le plus petit mobile existant à
ce jour, mais aussi du LG
510W et du TCC
Q285
(oui, bon, je sais, Roger, inutile de relever). |
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Dans tous les cas, je
n'ai entendu, avec ces téléphones, que quelques bribes de mots
(ça valait un "1-"), et Philippe, au rez-de-chaussée, rien du
tout. Le plantage, inévitable au bout d'une dizaine de
secondes grand maximum dans tous les cas, a conduit à leur
attribuer d'office un zéro pointé. |
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Tout juste un peu moins nul, un autre mobile un peu
"exotique", mais qui, lui, aurait pu s'avérer intéressant s'il
n'avait pas été aussi exécrable, en ce qui concerne sa partie
radio en tout cas : le Benefon
ESC !, combinant
récepteur GPS et téléphone GSM. Le problème, hélas, c'est que
la qualité de communication, en downlink, était proche de 1
avant la coupure, qui n'a pas tardé, non plus, à se manifester
au bout de dix petites secondes… |
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Viennent ensuite les habitués des derniers rangs du classement
(on ne change pas les mauvaises habitudes) : Les Sagem
MY
X5 et
MY 3052, ainsi que les Panasonic
GD 75
et GD 95 : En downlink, son proche de "2-", c'est à
dire que je devinais que mon correspondant (Philippe) était un
être humain doué de la parole, capable de sons articulés,
s'exprimant dans un idiome que j'ai pu assimiler au Français.
Mais impossible d'en dire plus avant l'inévitable coupure |
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Suivent de près les très attendus Motorola
V 66 et
V70,
confirmant une nullité de longue date établie, ainsi que les
Samsung A300 et
N400, mais aussi, fait relativement
surprenant, l'Ericsson
T65, tous les cinq crédités d'un
malheureux 2 tout court en downlink, avant de repartir,
d'eux-mêmes, se reposer en mode veille… |
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Arrive ensuite notre véritable première déception, et ça ne
sera pas la dernière… Le SIEMENS
SL45i, ex-chouchou de
Philippe dans son "ancienne" version SL45 (lors d'un SIRCOM
passé, il en avait sorti trois ou quatre de sa poche,
tellement il l'aimait, ce petit mobile)… Malheureusement, il
nous a lâché, lui aussi, après avoir été crédité d'un passable
"3-" en downlink - ce qui dénote, au passage, une liaison
fortement déséquilibrée… |
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- A
partir de là, les choses commencèrent à se gâter sérieusement,
et les premières sueurs froides firent leur apparition… car le
suivant sur cette liste peu reluisante n'est autre que…
l'Ericsson T39m avec son antenne d'origine de même qu'avec
l'IAT-10 repliée, que je n'ai classé "au-dessus" du T65
que parce que le son était d'un honnête "3" en downlink avant
la dramatique mais inévitable coupure… Il n'en demeure pas
moins que le fait de déployer l'IAT-10 permit à ce mobile de
"sortir la tête de l'eau", et donc, par voie de conséquence,
de cette catégorie infâmante, et de façon fulgurante, même…
Nous verrons cela plus loin. |
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- La
situation du
T68i "d'origine" (c'est à dire estampillé
"Sony Ericsson"), mais aussi de l'un de nos deux
T68m,
le "gold", n'est guère meilleure. Seule différence
entre ces deux mobiles et le T39m dans les configurations
précitées : la qualité sonore "downlink" était plus proche de
3+ que de 3 avant la coupure… Je dois quand même préciser que
le second T68m (de couleur grise), que nous évoquerons plus
loin, s'est comporté nettement mieux, à tel point qu'il ne
trouve pas sa place sur cette liste. |
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Il n'en demeure pas
moins qu'une telle disparité dans la qualité intrinsèque de
plusieurs exemplaires d'un même modèle est plutôt mauvais
signe, surtout que l'on est tombé sur deux "mauvais" pour un
seul "bon"… Et que tous trois avaient été flashés avec la même
version, la R2E006. |
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Comme autant de signes avant-coureurs ne sont jamais de bon
augure, voilà que l'affaire tourna au drame… Car le mythique
R520m (plus précisément : une demi douzaine
d'exemplaires différents du R520m, trois "silver", trois "copper-silver"
dont un TEMS), mobile chéri entre tous, véritable icône de la
radiotéléphonie cellulaire, planta systématiquement avec
son IAT-10 repliée, comme un vulgaire Sagem, malgré une
qualité sonore "downlink", avant plantage, de 3+… |
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Arggh, je ne vous cache
pas que là, Philippe a failli retomber dans l'alcoolisme afin
d'oublier jusqu'au nom d'Ericsson, c'est comme si le monde
s'écroulait autour de lui (si, si)… Il m'a fallu déployer des
trésors de persuasion pour l'en dissuader… En fait, je lui ai
laissé entendre que le résultat eût sans doute été différent
dans d'autres configurations (antenne d'origine, IAT-10
déployée), ce qui, après coup, s'avéra exact a un point tel
que le R520m fut, à partir de ce moment-là, qualifié de "Dr
Jeckyll & Mr Hyde", ni plus, ni moins… |
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D Les mauvais mobiles.
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Voici maintenant les mobiles qui ont
réussi à "tenir" la minute que durait le test… Certes, il
s'agit là d'une performance digne d'être soulignée, et mérite
donc un classement "à part", car cela signifie que les heureux
élus seraient sans doute capables, par exemple, de "tenir"
l'appel lors d'un trajet partiellement occulté (sous un pont,
un tunnel, dans un couloir aveugle au fond d'un bâtiment) tout
en permettant à leur utilisateur de conserver le bénéfice de
la liaison en cours (ce qui, au royaume de la minute
indivisible et des pas de facturation parfois généreux, n'est
pas négligeable). Mais attention, à force de faire répéter dix
fois la même chose à son correspondant, ça finit aussi par
coûter cher ;-)… |
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- Le
"plus mauvais des mauvais ", si je puis dire est,
incontestablement, l'Ericsson
T29. En uplink, il
a obtenu 0+ (c'est à dire qu'aucun son détectable n'a été
produit par ce téléphone), et en downlink (son restitué par
lui), 1-. Cela fait moins de 1 de moyenne, c'est à dire que,
certes, le bilan de liaison est relativement bon ;-)… mais
pour un résultat catastrophique, inexploitable : C'est bien
parce qu'il n'a pas provoqué la coupure de la communication
qu'il a gagné sa place tout en bas de cette catégorie (mais il
aurait, sans état d'âme, fait "plonk !" en tombant tout au
fond, s'il s'était agi d'une killfile)… |
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Tout de suite après, on trouve, du même fabricant, le plus que
médiocre T66, qui a été classé "1-" en uplink, et 1+ en
downlink: Tout cela ne fait, de toute façon, qu'une moyenne de
1… Catastrophique. |
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Vient ensuite le "moins bon des Nokia", qui n'est vraiment pas
bon du tout : Le Nokia
9210 Communicator (pas le "i",
le "normal") a en effet obtenu 1 sur le downlink et 2- sur l'uplink.
Ce mobile/PDA intégré a donc réussi le tour de force d'être
encore moins performant à la réception qu'à l'émission (malgré
le fait que son petit bout d'antenne avait été levé à la
verticale, afin de lui offrir toutes ces chances)… |
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Deux ex-aequo suivent le 9210 de près : Les Motorola
T280
et
Accompli 008 (le mal nommé), avec respectivement
2 sur le downlink et 1 sur l'uplink pour le premier, 1 sur le
downlink et 2 sur l'uplink pour le second. Autant dire que
ces deux modèles, vendus en pack Orange GPRS, ne cassent pas
des briques, et risquent fort de faire rire jaune leurs
utilisateurs… qui finiront immanquablement par voir rouge. |
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Immédiatement devant, vient "le meilleur des Motorola" (je
rappelle que nous sommes encore dans le bas du classement,
hein), le V60, gratifié d'un 2- sur le downlink (DL) et
1+ sur l'uplink (UL). Une chose est sûre : Ils soignent leur
bilan de liaison, chez le fabricant américain, mais le
résultat est assez limité puisque, de toute façon, les
communications sont inexploitables… |
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- Le
Samsung T100, lui, n'est guère mieux loti : 2 sur le DL
et 1+ sur l'UL. Ce n'est pas, non plus, avec ce mobile que
l'on risque de tenir quelque conversation que ce soit en
milieu dégradé… |
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- Ça
ne sera pas plus le cas avec le Siemens
ME45, qui
obtient 3 en DL alors qu'il n'est gratifié que d'un modeste 1
sur l'UL, de même qu'avec le SAMSUNG
A400 et l'Ericsson
T20 (tous deux gratifiés d'un 3 également en DL, mais de
1+ en UL) : C'est typiquement le genre de mobiles peu fiables,
où, dans des situations de mauvaise couverture, notamment dans
les lieux fortement occultés, on entend relativement bien son
correspondant alors que lui ne distingue pratiquement pas le
son de votre voix… |
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Mention spéciale (car c'est le meilleur des mauvais) pour le
"petit dernier high-tech" de chez Nokia, j'ai nommé le
7650 ; s'il se retrouve devant tous ces mobiles, c'est
uniquement parce qu'il a un bilan de liaison relativement bon,
comme la plupart des Nokia, d'ailleurs : il a en effet obtenu
2+ en DL et 2 en UL. Ça ne casse pas des briques quand même,
surtout que, parmi les modèles du fabricant finlandais, c'est
sans doute celui qui bénéficie de la qualité sonore la moins
bonne : un son aigu, assez désagréable, bref (est-ce parce
qu'il appartient à la série 7 ?), à l'instar de son lointain
prédécesseur le 7110, son haut-parleur laisse à désirer… Tout
comme ses performances radio. A utiliser en priorité pour
envoyer des photos et autres MMS, donc ;-)… |
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C Les mobiles "moyens". |
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Si
les mobiles qui suivent sont considérés comme moyens, c'est
que leurs performances radio seront sans doute considérées
comme "suffisantes", dans la plupart des cas de figure, pour
une utilisation au quotidien, mais pas dès que l'on ira dans
un lieu très mal couvert. Il faudra donc éviter,
impérativement, des les placer dans des situations extrêmes,
où alors y rester le moins longtemps possible… Dotés de
performances sensiblement identiques, ils seront classés en
deux groupes, les "moins bons" et les "un peu meilleurs ;-)"
plus deux outsiders, car ce qui caractérise la plupart de ces
mobiles, qui (à l'exception du 6210) n'ont jamais obtenu plus
de 2+ en UL, c'est quand même un mauvais bilan de liaison,
impliquant que l'on entend infiniment mieux ce que dit son
correspondant (sur le DL) que lui ne vous entend (sur l'UL) :
Mais de toute façon, dans les "2", la compréhension du texte
reste encore très aléatoire… |
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- Le
premier groupe, celui des "moins bons", est constitué des
Nokia 5210 et
6310i (3 en DL et 2 en UL), ainsi que
de l'Alcatel
OT 511 (3+ en DL, 2- en UL). Les notes
parlent d'elles-mêmes…
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- Un
tout petit peu moins moyen (uniquement grâce à son bilan de
liaison correct), le premier outsider: Le Nokia
6210
(3- en DL, 2+ en UL), vraiment désolé, Julien ...
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- Le
groupe des "un peu meilleurs", dans lequel on retrouve un
assez grand nombre de mobiles aux performances relativement
homogènes (au sein duquel je soupçonne le recours à des
substances dopantes), est composé des mobiles suivants qui
tous, néanmoins, souffrent d'un bilan de liaison déséquilibré
: |
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Les Ericsson
R520m
avec antenne d'origine (4- en DL et 2- en UL) et
T68m
"gris" (4- en DL et 2 en UL). |
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Revoilà donc une
apparition inattendue (et ce n'est pas la dernière, pour l'un
d'entre eux) de deux modèles, déjà cités mais beaucoup moins
bien classés, de l'équipementier suédois. J'insiste sur les
précautions à prendre quand au classement du T68m "gris". En
effet, ce modèle, comme chacun peut désormais le constater,
s'est comporté infiniment mieux que les T68m "gold" et T68i
"d'origine" que nous avons déjà évoqué – en mal – plus haut. Y
a-t-il un manque de soin récurrent, lors du montage du
dispositif rayonnant intégré de ces mobiles, dû à un protocole
défaillant ou mal respecté ? Les trois T68 en question
disposant, rappelons-le, de la même version logicielle
(R2E006), ce dernier aspect peut en tout cas difficilement
être évoqué pour expliquer de telles disparités de
comportement. |
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Pour ce qui est du
R520m, en revanche, la différence s'explique par le recours,
cette fois, à l'antenne d'origine (non extractible) qui
permet, à ce niveau-là, de "sauver l'honneur" de ce mobile, ce
qui, sans en faire (encore !!!!) un foudre de guerre, lui
permet quand même d'atteindre un classement plus en rapport
avec sa réputation. Ayant (heureusement, et je dirais même :
Enfin !) délaissé l'apparence hideuse de Mr Hyde, il n'a pas
encore, néanmoins, acquis le côté rassurant et convaincante du
bon Dr Jeckill. Mais nous ne sommes pas encore au bout de nos
surprises… |
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Dans ce groupe, on
trouve également les Philips
Fisio 820 et
Xénium @,
tous deux gratifiés d'un 4 en DL et d'un 2+ en UL de même que
l'Alcatel OT701. Quand on sait comment étaient classés
les Philips jusque-là, dans les GT précédents, et plus
particulièrement le Xénium "tout court" – bon dernier du GT5 –
je ne peux m'empêcher de me demander si le fabricant
néerlandais n'a pas un peu forcé sur la dose de testostérone
(à moins que ça ne soit de l'EPO ?)… En tout cas, le résultat
est là… |
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Dans le même lot
figurent enfin le Sony
Z7 (4- en DL et 2+ en UL) ainsi
que le Bosch
909 DS dans sa version "pack Itineris" (4+
en DL et 2 en UL). Il faut tout de même noter que le Bosch 909
DS reste sans doute encore, à ce jour, l'un des mobiles (si ce
n'est LE mobile) restituant la meilleure qualité sonore , tant
dans les graves que dans les aigus. |
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Tout de suite au-dessus, notre second
outsider : Le Nokia
6310 tout court qui, s'il avait pas
obtenu un médiocre 3- en downlink (pour 3 en uplink) aurait
sans aucun doute mérité de figurer dans le groupe supérieur,
lequel ne comprend, justement, aucun mobile ayant obtenu moins
de 3 en UL ou en DL. |
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B Les modèles qui suivent peuvent,
désormais, réellement être considérés comme de
"bons mobiles", fiables, et capables de se sortir
honorablement de situations parfois difficiles du point de vue
radio. Tous ont, en effet, obtenu au minimum 3 en uplink et en
downlink, performance qui mérite d'être relevée. Ils peuvent
néanmoins être divisés en deux catégorie : La première
regroupe des mobiles ayant justement obtenu 3 "tout rond" en
UL, pour des performances DL sensiblement supérieures : Le
bilan de liaison n'est donc pas très équilibré, mais à ce
niveau de performances, cela signifie seulement que, dans les
conditions du test, l'un des correspondant aura plus d'efforts
à faire pour comprendre ce que lui dit son interlocuteur que
son compère, les deux "discours" demeurant néanmoins
compréhensibles. Mais tant qu'il ne s'agit que de ne faire
répéter qu'un seul mot de temps en temps…
La
deuxième catégorie, c'est celle, vous l'aurez deviné, qui
regroupe les mobiles ayant un bon, voire un excellent bilan de
liaison : les deux interlocuteurs seront alors logés à la même
enseigne, même si, la plupart du temps, ils devront quand même
fournir un petit effort de concentration, certains mots
pouvant demeurer hachés ou robotisés… |
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- La
première catégorie est constituée des Nokia
8210 (v.
5.31) et
7110 (v. 5.01) qui, tous deux, ont obtenu 4 en
DL et 3 en UL. Rien à dire, ce sont des valeurs sûres et
reconnues, même si ces modèles commencent à dater un peu
(surtout pour ce qui est du 7110).
Tout
de suite devant, quatre mobiles ayant obtenu 4+ en DL et 3 en
UL. Il s'agit des Nokia
3330 (v. 4.50) et
3510,
mais aussi du Trium
Eclipse GPRS et du peu connu
Benefon Q (Non, Roger, s'il te plaît… Merci). Le désormais
célébrissime Trium
Aria (ancien vainqueur des premiers
GT), lui, a obtenu rien de moins que … 5- en DL pour, hélas,
"seulement" 3 en UL, d'où sa place ici, quand même en deçà des
meilleurs du moment… |
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- La
seconde catégorie est constitué de mobiles encore
"accessibles" du point de vue financier mais qui bénéficient
tous d'un bon, voire d'un excellent bilan de liaison ; ce
sont, du "moins bon" au "meilleur", les Nokia 6510 et
8310 (3+ en DL comme en UL, ce qui les classe parmi les
mobiles les plus "fiables" de ce tournoi du point de vue des
performances radio) ainsi que le vieux Siemens
S35i, le
fameux mobile au son assez grave si agréable à l'oreille, qui
a obtenu 4- en DL et 3+ en UL.
Il me
faut néanmoins préciser que le S35i de Philippe est vraiment
excellent ;-)… Bien plus, indubitablement, qu'un autre S35
qu'il m'avait été donné de côtoyer pendant plusieurs mois et
qui, s'il avait été présent dans ce tournoi, aurait très
certainement été classé parmi les mauvais. Il est donc
vraisemblable (et l'expérience malheureuse du SL45 tend à
renforcer cette hypothèse) que les mobiles de l'équipementier
allemand souffrent, à l'instar de ceux d'Ericsson, d'une
grande disparité de qualité entre différents exemplaires d'un
même modèle… |
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A Les meilleurs…
Voilà, nous arrivons maintenant presque au terme de ce grand
tournoi… Et allons pénétrer dans le Saint des Saints, là où
l'on évoque quasi-religieusement les icônes, bref, les mobiles
qui méritent véritablement d'être vénérés pour leur qualité
radio ;-)… Oh, ils ne sont pas nombreux, et l'un d'entre eux
vous est déjà connu : Il s'agit du fort encombrant vainqueur
du GT5… Mais la "révélation" de ce GT6 est sans aucun doute
l'un des derniers né du plus célèbre équipementier finlandais,
qui, vous l'aurez constaté, est sans aucun doute celui qui a
placé le plus de ses modèles parmi les meilleurs (désolé,
Christophe)… Surtout, soulignons-le, qu'il s'agit d'un mobile
"dans son état d'origine", et non équipés d'une antenne
optionnelle, car la "révélation" n'est autre que… |
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- Le
Nokia 8910 à antenne intégrée, qui a obtenu le score
très honorable de 4- en DL mais, surtout, de 4 en UL, ce qui
révèle un bilan de liaison vraiment très bon pour des
performances non moins remarquables… Est-ce parce que le
clapet glissant dont il est muni permet de tenir la main "le
plus loin possible" de son antenne située en haut de la coque
que l'on a obtenu un tel résultat ? Nous l'ignorons, surtout
que, à l'image de tout Nokia "DCT4", nous n'avons pas accès au
Netmonitor nous permettant de voir "ce qu'il a dans le
ventre". Avec ce mobile, on parle sans effort, et l'on se fait
aisément comprendre. S'il n'était pas si coûteux, ça serait
sans doute, eu égard à son encombrement réduit, le mobile
idéal… |
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- Les
mobiles mieux classés que le 8910 ?... Certes, il y en a trois
;-)… Mais cela tient quand même un peu de la fumisterie, voire
du grand guignol, car le moins bon des ces "excellents" ;-)
mobiles (dotés d'une antenne "haute performance" tous les
trois, soulignons-le) n'est autre que M. "tout ou rien", j'ai
nommé l'Ericsson
T39m
IAT-10 déployée qui, avec ce beau
brin de 18 cm en comptant l'embase, n'en obtient pas moins 4+
en DL et 4- en UL, ce qui le classe très légèrement au-dessus
du 8910, sans que la différence entre les deux soit bien
grande… Et encore, tout cela est bien arbitraire, car le 8910
dispose d'un bilan de liaison légèrement meilleur… |
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Vient ensuite, vous l'aurez sans doute deviné, le bon Dr
Jeckill, débarrassé des ses mauvaises manies et de son
déplaisant comportement, c'est à dire, évidemment, le R520m
IAT-10 déployée, qui, avec 5 (qualité sonore parfaite) en
DL et 4+ en UL, demeure sans conteste LE mobile à utiliser
dans les situations les plus critiques, car d'un encombrement
encore acceptable pour des performances sans conteste
excellentes avec, toutefois, une grosse contrainte : celle de
devoir lever systématiquement l'IAT-10 lorsqu'on se trouve
dans des lieux où les conditions radio sont médiocres : dans
le cas contraire, on l'a vu, c'est le retour de Mr Hyde, bref,
la cata…
Je ne
vous cache pas que nous nous interrogeons encore sur les
raisons d'un comportement aussi tranché. Est-ce dû au fait que
le R520m est très sensible à tout obstacle (rangé dans la
poche d'une chemise, il aura tendance à "perdre" une quantité
impressionnante de dB par rapport à un Nokia, par exemple),
l'IAT-10 déployée combinant alors brin rayonnant
quasi-omnidirectionnel et dispositif "sans contact" ? Nous
l'ignorons, mais les faits sont là, et sont têtus… |
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- La
contrainte consistant à déployer, en fonction des lieux, une
antenne extractible, notre champion toutes catégories depuis
le GT3 ne l'a pas, et pour cause : L'inénarrable
R250s Pro,
champion parmi les champions, a été testé avec son antenne
"haute sensibilité" non rétractable qui doit faire une bonne
vingtaine de centimètres de long… Outre la taille et le poids
de l'engin, tout cela tient plus du talkie-walkie de chantier
que du téléphone mobile, mais c'est précisément pour un tel
usage qu'il a été conçu: énorme, de couleur orange afin de
rester visible, robuste, étanche, ayant obtenu rien de moins
que la note maximale théorique, c'est à dire 5 en DL comme en
UL, le R250s Pro demeure, toutes autres considérations mises
de côté, le mobile le plus performant du marché. |
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Le "cas R520m" ne
cessant de nous poser des problèmes de conscience, et
puisqu'il nous restait un peu de temps, nous avons décidé
d'effectuer quelques mesures en extérieur, afin de comparer
son comportement à l'un des mobiles les mieux classés en
indoor. Le choix des "cobayes" s'est tout naturellement porté
sur un R520m TEMS d'un côté et sur un 8210 de l'autre (en
effet, inutile de compter prendre un Nokia "DCT4" comme le
8910, car cette génération est dépourvue de Netmonitor
activable de manière connue) afin d'effectuer des mesures sur
une cellule forcément lointaine, en limite de couverture mais
offrant des conditions de RXQual compatibles avec un tel
exercice, nécessitant impérativement un blocage des mobiles
testés sur sa fréquence balise. |
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Notre choix s'est
arrêté sur la cellule CI 39705, LAC 16640, BCCH 33 (20, 54,
58), qui "passait" au fond du jardin avec un RXLev de – 100 à
– 104 dBm pour un RXQual en communication de 5 en moyenne et
un TA de 13, soit une distance mobile – BTS de l'ordre de 7,5
Km, voire un peu moins. |
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Le protocole retenu fut
le suivant : L'un des compères tenait le TEMS ou le 8210 à la
main, lançait l'appel à destination de son interlocuteur sur
la cellule en question, puis, tout en tournant sur lui-même
afin d'introduire un peu de diversité dans les conditions de
propagation, parlait à son compère qui s'exprimait à son tour,
depuis l'autre côté du jardin, muni d'un autre R520m TEMS,
IAT-10 levée, calé, lui, sur la cellule locale ayant déjà
servi pour les mesures en indoor. |
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Là encore, les
résultats (menés IAT-10 rentrée puis déployée pour ce qui est
du R520m), furent sans appel, bien que légèrement moins
tranchés : |
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- Sur l'uplink (son
produit par le mobile testé), les résultats les plus médiocres
ont été obtenus avec le R520m IAT-10 rentrée : Discours haché,
relativement compréhensible mais parfois avec difficulté,
(2+). Ce fut un peu meilleur – moins de coupures – avec le
8210 (3), et ce fut excellent avec le R520m IAT-10 déployée
(5). |
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- Sur le downlink (son
restitué par le mobile testé), il fut difficile de départager
le 8210 et le R520m IAT-10 rentrée, car le son était fortement
altéré par le mauvais RXQual : Dans les deux cas, il ne
dépassa pas 2-, mais atteint sans problème 3 avec le R520m
IAT-10 déployée. |
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Ce dernier test nous a
donc permis de nous assurer d'une certaine "validité" des
résultats globaux du tournoi, le changement de configuration (outdoor
en situation dégagée sur BTS distante et non plus indoor en
sous-sol sur BTS locale) ne modifiant pas fondamentalement le
"comportement" des deux mobiles choisis. |
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Quelques considérations techniques, pour conclure : Il
apparaît de façon claire que Nokia est sans conteste le
fabricant produisant les mobiles les plus "réguliers" dans
leurs résultats (nous n'avons jamais constaté de grosses
disparités entre différents exemplaires d'un même modèle). Le
premier fabricant finlandais est également celui qui conçoit,
sur la quasi-totalité de sa gamme, les meilleurs mobiles tant
en terme de performances "brutes" que d'équilibrage du bilan
de liaison. Seuls certains Ericsson, et encore, uniquement
ceux équipés d'une
antenne haute performance, donnent de
meilleurs résultats, mais à la condition sine qua non
de déployer cette antenne lorsqu'il y a lieu. |
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De même, l'observation
du comportement d'un Nokia netmonitorisé "DCT3" équipé de la
dernière génération logicielle (par exemple un 8210 v. 5.31 ou
bien un 3330 v. 4.50) montre que ces derniers gèrent
infiniment mieux la resélection entre les cellules en veille
qu'un R520m TEMS (ou même un R320s TEMS), car, lors de la
resélection de chaque nouvelle cellule, la liste des
candidates, déjà synchronisées, apparaît instantanément sur
l'écran des Nokia, alors qu'il faut 5 à 7 secondes, parfois un
peu plus, pour qu'elle apparaisse sur celui des Ericsson.
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Cela signifie qu'en
ville, où l'on trouve de multiples cellules de très petite
taille ayant des zones de service fort réduites (notamment les
micro-cellules), ou bien encore lors d'un déplacement rapide
(sur le périphérique, en TGV, ou simplement en voiture ou en
bus, à partir du moment où l'on est en zone urbaine) les
Ericsson auront tendance à "pédaler dans la choucroute" s'ils
n'ont pas "choisi", dès le départ, une cellule susceptible de
rester exploitable une dizaine de secondes au moins. |
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En effet, s'ils la
"perdent" avant d'avoir pu réafficher la liste des candidates
et, le cas échéant, les synchroniser, c'est la resélection
critique qui sanctionnera l'exercice avec souvent, hélas,
calage "par défaut" en "urgences seulement" sur un réseau non
autorisé pendant quelques dizaines de secondes… Chose qui
arrivait fréquemment sur les Nokia d'ancienne génération (6150
par exemple) mais quasiment plus sur les derniers DCT3 (et
sans doute pas, non plus, sur les DCT4, mais cela reste à
vérifier). |
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Même remarque lorsque
l'on est en limite de zone de service : les Ericsson auront
tendance à "perdre" le réseau une seconde à peine après que le
niveau de signal soit passé sous le RXLev_Access_Min (niveau
minimal requis pour avoir l'autorisation de rester calé en
veille sur la cellule courante), alors que les Nokia, dans les
mêmes conditions, mettront plusieurs secondes à se "désinscrire".
Cela signifie que si cette situation de "mauvaise réception"
dure, mettons, cinq secondes, le temps de franchir par exemple
un tunnel court, où bien de passer d'une pièce à l'autre par
un couloir sans fenêtre, les Nokia resteront inscrits sur le
réseau, alors que les Ericsson se seront, la plupart du temps,
déjà calés en "urgences seulement" sur un réseau interdit
(mais offrant un meilleur niveau de signal) dès avant la
sortie du tunnel ou l'entrée dans la seconde pièce. En limite
de couverture, les Nokia récents offrent donc, en veille, une
meilleure fiabilité que les Ericsson à cet égard… En revanche,
en cas de perte du réseau, les Ericsson mettent généralement
moins de temps que les Nokia à se réinscrire après être
revenus "sous couverture", même si les derniers modèles (DCT3
comme DCT4) de l'équipementier finlandais sont largement
meilleurs que leurs prédécesseurs (jusqu'au 7110 inclus) à ce
niveau-là. |
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Cette différence entre
les performances des mobiles Nokia de génération différente se
retrouve aussi au niveau de leurs comportements respectifs
dans des situations un peu particulières, comme, par exemple
en tunnel. Il n'est pas rare, en effet, que les "anciens"
Nokia (6150, 7110) aient beaucoup de mal à synchroniser à
temps les "nouvelles" cellules, lors du déplacement des rames
sur la ligne 14 du métro de Paris (Météor). Ce "retard" peut
même fréquemment conduire à la désinscription temporaire du
mobile si la cellule courante s'est retrouvée, entre-temps,
inexploitable (signal devenu trop faible) mais que la nouvelle
cellule, dûment affichée en haut de la liste des candidates,
n'est pas encore synchronisée, donc sélectionnable comme
cellule courante. Ce n'est, alors, qu'après resélection
critique (qui peut parfois durer plus d'une vingtaine de
secondes, avec calage sur un réseau interdit dans
l'intervalle), que la réinscription aura lieu. |
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Les Ericsson (et
notamment le R520m) ne présentent pas du tout ce défaut. Ils
"réagissent" comme lorsqu'ils sont en extérieur (le délai de
réaffichage des cellules candidates évoqué plus haut n'est pas
très handicapant dans ce cas de figure, puisqu'il survient
APRÈS resélection). Les Nokia DCT3 récents (8210, 3330), eux,
s'en sortent beaucoup mieux que leurs prédécesseurs dans une
telle situation car, sans être aussi "rapides à la
synchronisation des candidates" que les Ericsson, ils n'en
sont pas moins capables, dans la quasi-totalité des cas, de
synchroniser à temps la nouvelle cellule, afin de la
resélectionner avant que la "courante" ne devienne
inexploitable. |
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